Anah la Palestine
Qui se préoccupe encore des Palestiniens ?
... Si ce ne sont pas des collectifs – États, peuples ou organisations – il reste les individus, juifs, musulmans, chrétiens, athées ou agnostiques, atterrés par les images défilant en boucle sur leurs écrans. Des indivi- dus se moquant de la couleur de peau, de la religion, de la langue ou de l’appartenance territoriale. Des individus indignés par la façon dont ces femmes et ces hommes sont peu à peu chassés de Cisjordanie, et pourchassés jusqu’aux encoignures de cette prison devenue cimetière à ciel ouvert qu’est Gaza. Des individus révoltés par les images de ces camps de réfugiés provisoires devenus pérennes, des cris et des pleurs de ces enfants grandis dans la boue entre parpaing et tôle ondulée, de ce peuple palestinien sans passeport, et bientôt sans terre.
Et parmi ces individus, les artistes et les écrivains sont ceux dont la voix porte le plus loin car leur langage, universel, traverse les frontières et les décennies. Ils sont l’espoir, le seul, le dernier...
... Je pense à Olivier Bordaçarre dont ce texte, Anah la Palestine, écrit à hauteur d’enfant palestinienne, dit magnifiquement bien la folie des adultes et l’anéantissement d’un peuple à l’œuvre.
ALEXANDRA SCHWARTZBROD, en préface au livre Anah la Palestine
Pour aller plus loin :
4, Place Hervé Faye, à Saint-Benoît-du-Sault, 36170
Entrée libre